Accueil Sport Au fait du jour : Ce n’est que du provisoire

Au fait du jour : Ce n’est que du provisoire

La Presse — L’Etoile Sportive de Sahel est en stand by, le Club Sportif Sfaxien renouvelle sa confiance au Comité en place, le Club Africain à enfin élu un président,  d’autres clubs essaient de tout mettre en place avant la reprise. Mais tout le monde oublie que la nouvelle loi des structures sportives  a été dernièrement l’objet d’un conseil des ministres et que les grandes lignes ont été évoquées, de manière claire et sans équivoque.

Cela suppose que tout sera à refaire pour toutes les associations sportives, une fois cette loi promulguée. Il ne sera plus question de commission de sages ou d’anciens dirigeants, qui ont jusque-là fait tant de mal, désorienté  les supporters et les sympathisants, et  ont  fait perdre temps, argent et peut-être écarté bien des personnes qui voulaient tout simplement servir.

Reste maintenant de quelle manière sera conçue  la future structure du «professionnalisme tunisien». Nous avons soulevé ce problème dans une précédente édition. D’après les quelques informations qui ont filtré, le club lui-même se convertit en société. Nous espérons que ce n’est pas le cas. Etant donné que le club est absolument à protéger. C’est une histoire, un symbole, et un droit de mémoire qui ne doit en aucun cas être exposé. En effet que deviendra-t-il si cette société cale en route et fait faillite ?

Dans le choix à faire, il fallait se référer, sans complexes aux exemples instaurés par les pays qui ont réussi, s’en inspirer et décider.

On a, il est vrai, essayé de le faire une fois du temps de la troïka. Sans succès, étant donné que l’on a repris stupidement le texte initial et qu’on l’a tellement cannibalisé qu’il ne valait plus rien.

Où réside en fait le problème ? Tout simplement au niveau de la conversion des activités d’un club, de statut amateur à celui professionnel.

Le législateur français, par exemple (l’organisation du football français est une des meilleures du monde), n’a pas touché au club.

C’est une Société à Objet Sportif constituée par des mécènes, des hommes d’affaires, des personnes voulant investir dans le sport, qui se rapprochent en tant que tels du club, lui consentent une majorité de blocage et qui apportent des fonds propres, du savoir-faire et surtout les prévisions futures de ses ressources. Un contrat de cinq ans, reconductible,  est signé entre les deux parties. Si tout va bien, on continue. Si cela ne marche pas, il est mis fin au contrat et le club ne perd absolument rien.

Cette formule a très bien marché et elle a inspiré beaucoup d’autres pays.Le fait de faire intervenir l’Etat, sous n’importe quelle forme à l’exception de son autorité, de sa tutelle et des objectifs à caractère national bien sûr, est à écarter. Prenons l’exemple du PSG en France. C’est une société qatarie qui gère, conformément aux lois du pays.

Le danger réside donc dans la vision que nous voulons avoir dans ce professionnalisme.  Il ne s’agit pas de convertir un club en société, alors que ce club ne possède rien et se trouve endetté jusqu’au cou. Ceci dit, ces assemblées qui se tiennent seront-elles refaites ou donnera-t on aux clubs et fédérations, le temps d’injecter les nouvelles dispositions au sein de leurs règlements intérieurs ?

C’est au législateur tunisien de voir, dans le respect de ce qui sert les intérêts du sport national.

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